05/03/2010

La musique, les jeunes et l'internet 2.0 par Olaf.

A une époque pas si lointaine que ça, quand Emule n'etait pas encore l'animal domestique que l'on connait, il y avait des groupes qui sortaient plus d'un album, voir meme plus de deux (si si!), mais maintenant...

Les journalistes, fidèles détracteurs de leur propres opinions de l'année précédente, font et défont des carrières, encensent et tirent à boulets rouges sur les groupes, selon les sorties en cours, les buzz et autres hypes du moment!
Qui pretendra que The XX furent les sauveurs d'une musique rock/pop en manque d'inspiration? Aucun car il suffira juste d'attendre que tout le monde se mette à les detester, ce qui, disons le, ne sera vraiment pas mérité mais on n'y peut pas grand chose, place aux suivants et ainsi de suite.

Comme exemple loufoque mais neanmoins frappant de buzz : Animal Collective. Pas forcément le groupe le plus "nouveau" du moment mais, à ma grande surprise, cités tres régulièrement par des chroniqueurs friands de références, meme quand celles-ci ne sont pas forcément évidentes ni intelligentes.

De nos jours, les disques durs débordent, dégueulent meme, de fichiers pas forcément appreciés, mais ils doivent etre là sinon, bein on est pas dans le coup !
LA MECHANTE DEMATERIALISATION : celle la meme qui fait qu'on ne fait plus tres attention à ce qu'on ecoute car, peer to peer aidant, cela ne coute plus tres cher d'avoir une "culture" musicale abondante permettant de faire du name dropping à foison.
Et là, le drame, les petits labels meurent, certains artistes jettent l'éponge, des disques prennent la poussière et..... STOP !!

En grand rebel (veste en jean, lunettes à la Johnny, un vrai dur), j'ai resorti mes vieux cds de bonne électro allemande, voir meme suisse (oui, aussi), de rock n roll et d'un peu tout ce que j'aime,je commande des cds et des 33 tours autant que je peux, par plaisir de posseder l'objet, comme avant, quand ça nous coutait d'écouter et d'etre fan d'un groupe ou d'un courant musical.
De ma petite colonne de laser discs, certains me sautent aux yeux, comme des découvertes importantes, allant de nouveaux groupes aux essentiels ayant montré la voie aux générations d'après.
Petite sélection, non exhaustive, de disques auxquels je tiens tout particulièrement, j'en oublie certains, mais je les aime quand meme, enjoy :


          * Add n to (x) : Avant hard. Acheté car la pochette me plaisait bien, dans le rayon indépendant de notre bonne vieille amie Fnac, au final, album énorme, aux titres tordus mais captivants, de la musique comme on n'en entend plus. (Revenge of the black regent)

          * The Eighties matchbox b-line distaser : Horse of the dog. Découvert grâce à un sampler de Rolling stone (oui je sais...). Là, le choc, je ne savais pas que j'aimais les chanteurs qui hurlent (en fait si, je sais, j'aime pas du tout) , mais cette fois, c'est different, de la rage pure, un mur de son, une gifle dans les gencives et sans doute un de mes groupes préférés. (Celebrate your mother)

          * 3Y1ST : Drei jahre 1st decade records. Compilation d'électro grande classe sortie en 2003, entendue au Starter d' Aix en Provence 4 mois avant sa sortie en France, commandée aussi sec en rentrant avec ses 2 longs mois de délais et ça aussi, ça n'existe plus maintenant. (Creepy guys)

          * Ikonoklash : compilation électroclash. 2003. Une compil bien drôle avec Felix da housecat, The Hacker, un des premiers Tiga, bref, sympa. (Atom bricolage de V-gas).

          * Robots in disguise. Apres les avoir decouvertes sur scène en 2002 à Toulon, une vraie folie chez les demoiselles, ça envoie bien, ça crie, ça saute, on crie, on saute. <3

          * Unkle : Never, never, land. 2003 (décidemment). BIM.


          * Leila : courtesy of choice. 2000. Commandé l'année dernière sur le net mais découverte de l'année 2003 aussi. Un album bizarre mais attachant, une voix bizarre mais attachante, des sons stridents et des basses lourdes (mes voisins sont des gens tres patients par moment). Je vous conseille d'aller voir les prix sur amazon ,c'est juste devenu de la folie. Leila, épouse moi! (work from before...what?)


          * The Rapture : Echoes. 2003 (Je n'ai vraiment pas fait expres, bonne année visiblement). Pas le meilleur album du monde (ni de l'année donc), mais un titre d'ouverture (Olio) dingue à la voix Robert Smithienne. (House of jealous lovers)

          * Interpol: Turn on the bright lights. 2002. Pour moi, le meilleur album d'Interpol, vraiment touchant, cohérent du début à la fin, des merveilles au kilo (Untitled, Obstacle 1, Stella was a diver and she was always down, the new), trois ans avant de pouvoir les voir sur scène et de pleurer de joix devant The New (pas les larmes de fans de Tokyo Hotel hein entendons nous bien), dans mon top 10 des meilleurs concerts de ma vie, j'y pense souvent. (The New. Donc!)

          * Feist : Let it die. 2004. Complètement amoureux d'elle après l'écoute d'une version dépouillée de Mushaboom, je cours acheter le disque et ne cesserai plus de l'aimer. Je la sais amoureuse de moi aussi, sinon, pour qui chanterait-elle? (Gatekeeper)

          * Joy Division/ New order : un coffret acheté après que la voix de Ian Curtis m'ait réveillé en pleine nuit (véridique) après une soirée entre amis, sur une cassette audio au bord de l'infarctus. (Tout).

En grand optimiste, je crois au grand retour du disque et donc, de la création et des coups de coeur!
Melody haunts my reveries.
Ouai, et pourvu que ça dure.


Olaf.