05/03/2010

Le retour au minimalisme par Ste.


Au Secours ! la crise est là...
Retour de l'Art Minimal ?


L'Art minimal ou l'art de l'économie maximale des moyens, serait une tendance, un mouvement qui se caractérise par le rejet du superflu au profit de l'essentiel, de l'utilité.
Interprété comme une critique contre la subjectivité de l'expressionisme abstrait ou la figuration du pop art, le minimalisme appelle à une clarification de l'expérience artistique en la débarassant d'ornements et en refusant l'expression et le sentiment.
Ce refus de l'élégance et du savoir-faire est censé ramener le regard du spectateur sur l'objet dont la vision doit être la plus nette possible de ce qu'il y a à voir.

Vous avez surement déjà aperçu du Piet Mondrian sur des chaussures ou autres vêtements. On retrouve l'art minimal dans la peinture, dont les oeuvres sont composées souvent que de deux ou trois couleurs et de simples formes géométriques.
Piet Mondrian
(abstraction)

Barnett Newman
(effacement du sujet)

De même dans la sculpture, le design ou l'architecture on retrouve l'art minimal avec l'utilisation de matériaux simples comme le fer, le cuivre, l'acier et des formes épurées et des effets de répétition...


Donal Judd
(répétition des formes)


Mies Van der Rohe
(architecture)

Dan Flavin
(compositions linéaires en tube de néons)

Shiro Kuramata
(mobilier)

Et la musique n'échappe pas à ce courant minimal.
Terry Riley (le boss de la musique répétitive) ou la magie de la boucle. Sous ce nom se cache le merlin l'enchanteur de la musique minimale. Ce précurseur du new-age et de l'ambiant ensorcellent les musiciens depuis le milieu des années 60. Le Velvet Underground intégre ses boucles musicales dans ses chansons ; Soft Machine lui consacre un album tout comme Kraftwerk qui lui emprunte sa radicalité. Enfin les Who lui dédie une chanson "Baba O Riley".
Aujourd'hui, Ellen Allien, Chloé (dj), et autres artistes des labels Bpitch control, Kompakt, ou encore Kill the Dj se retrouvent dans les élèves de la musique minimale.





L'écrivain John Pawson a décrypté cette mode minimale et son mode de vie comme procurant toujours "un sentiment de  libération , la possibilité de se trouver en contact avec l'essence de l'existence plutôt que distrait par l'insignifiant".  Ainsi la mode applique cette morale, revenir à l'essentiel avec du beau, du confortable, du clean.
Avec les premiers défilés de la créatrice Phoebe Philo chez Céline, on retrouve un style clean, une "sorte de minimalisme contemporain".

Cette envie, on la retrouve aussi chez Chloé et ses silhouettes army, Rag&Bone et leurs looks roots (veste militaire et combi denim)

Chloé

Chez les hommes aussi, on retrouve les défilés de Paul Smith ou de Thom Brown :

Paul Smith


Thom Brown


Au final, le minimalisme se décline sous toutes les formes artistiques (sonore, visuel, architecture...). Si la crise a un impact positif sur la société, ce serait son retour à l'utilité, à la simplicité, à un retour à la réalité.

Ste.